Dans les années 1950 -1970, le tracé naturel de plusieurs rivières a été modifié afin d’amener les eaux le plus rapidement possible vers l’aval. D’un point de vue écologique, le tra­cé rectiligne réalisé favorise le creusement du lit de la rivière, avec des berges abruptes, très pauvres en végétation et peu propices au refuge de la faune.

L’objectif du projet : redessiner les méandres de la rivière sur environ 300 mètres. Les travaux ont consisté en l’arasement des berges au moyen d’une pel­leteuse, le fond du ruisseau est relevé par une partie des terres, puis par une centaine de tonnes de pierres afin de le stabiliser. Des pierres plus grosses, en quinconce, ont été posées pour recréer les méandres. Le Département de la Nature et des Forêts a ensuite planté des espèces végétales hé­lophytes des milieux humides.

Un an après, des iris jaunes des marais (Iris pseudacorus), des véroniques des ruis­seaux (Veronica beccabunga) et beaucoup d’autres espèces se sont installées sur les berges ainsi que dans les zones inondables voisines. Environ une centaine d’espèces ont été recensées depuis, comme le populage des marais (Caltha palustris), assez rare en Hesbaye.